Facteurs associés à l’interruption de la surveillance active chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate à faible risque
PROSTATE CANCER Toronto – Dans cette étude observationnelle basée sur la population, le groupe de recherche de N Timilshina a utilisé des bases de données administratives et des rapports de pathologie liés pour identifier tous les hommes diagnostiqués avec un cancer de la prostate avec un score de Gleason ≤6 entre 2008 et 2014 en Ontario, Canada. L’objectif de cette étude, menée par le département de médecine du Réseau universitaire de santé de Toronto, au Canada, était de décrire l’initiation, l’interruption et la variation de la surveillance active (SA) en fonction des caractéristiques des prestataires et des patients. Les chercheurs ont constaté dans le numéro d’octobre du JOURNAL OF UROLOGY, que la SA était la première stratégie de traitement dans 8541 cas (51%). La SA a augmenté de manière significative, passant de 38% en 2008 à 69% en 2014 (p=0,001). Les hommes ayant reçu une SA étaient significativement plus âgés (64 ans, écart-type SD 8,0) que ceux ayant reçu un traitement de première intention (62 ans, SD 7,7 ; p=0,001). Après un suivi médian de 48 mois, 4337 (51%) patients avaient arrêté la SA. La survie sans traitement des patients à SA à 1, 3 et 5 ans était respectivement de 85%, 58% et 52%. Le délai médian avant le traitement définitif après la première SA était de 16 mois (IQR 11-25 mois). Les facteurs associés à l’abandon de la SA étaient les suivants : âge plus jeune au moment du diagnostic, année du diagnostic, plus de comorbidités, traitement dans un centre universitaire, traitement par un médecin et un établissement dans le tertile de volume le plus élevé, PSA plus élevé, nombre plus élevé de carottes positives à la biopsie, couverture tumorale plus élevée par punch. (cw/um)
Auteurs : N Timilshina 1 2, M Komisarenko 3, L J Martin 3, D C Cheung 2 3, S Alibhai 1 2, P O Richard 4, A Finelli 2 3, Correspondance : 1 Département de médecine, University Health Network, Toronto, Ontario, Canada. 2 Institute of Health Policy, Management & Evaluation, Université de Toronto, Toronto, Ontario, Canada. 3 Division d’urologie et d’oncologie chirurgicale, Réseau universitaire de santé, Toronto, Ontario, Canada. 4 Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke, Département de chirurgie, Division d’urologie, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada. Étude : Factors Associated with Discontinuation of Active Surveillance among Men with Low-Risk Prostate Cancer : A Population-Based Study , source : J Urol. 2021 Oct;206(4):903-913.doi : 10.1097/JU.00000000001903. epub 2021 Aug 20. web : https://www.auajournals.org/doi/10.1097/JU.0000000000001903
Commentaire
Bien que la participation à lla SA ait considérablement augmenté au fil du temps, le taux d’abandon à 5 ans est resté relativement élevé. Cette étude semble particulièrement pertinente pour le conseil aux patients. Néanmoins, d’une part, une transposition directe aux conditions européennes n’est pas directement possible, et en particulier en raison de la grande influence qu’exerce entre-temps le diagnostic par IRMp dans le contexte de la SA. Les stratégies de la SA se sont consolidées, surtout ces dernières années, et la confiance dans cette méthode thérapeutique, non seulement du point de vue du patient, mais aussi du point de vue du praticien, semble s’être considérablement améliorée, ce qui permet de penser que les taux d’abandon pourraient éventuellement diminuer à l’avenir. (cw)
Auteur : Dr. med. univ. Christoph Würnschimmel, Médecin assistant Martini Klinik Hambourg