Etude de l’allogreffe kératolimbale pour manque de cellules souches limbiques après brûlure chimique

CORNEA Boston – mechentel news – L’équipe menée par Swapna S Shanbhag a conclu, dans une étude parue sur le site internet du magazine scientifique British Journal of Ophthalmology en novembre 2017, que le nombre d’études sur les résultats de l’allogreffe kératolimbale (KLAL) dans les yeux avec lésions chimiques cornéennes sévères étaient limité et les résultats variables. Les auteurs ont voulu revoir la littérature publiée sur les résultats des KLAL pour traiter chirurgicalement les déficits en cellules souches limbiques (DCSL) et la cécité cornéenne après grave lésion chimique. Les recherches documentaires ont portées sur : MEDLINE, EMBASE, Science Citation Index, CINAHL, LILACS et la Cochrane Library. Une méthode de revue systématique standard a été appliquée. La principale mesure de résultats était la proportion d’yeux ayant une MAVC ≥20/200 au dernier contrôle. D’autres critères de réussites ont été collectés. Les auteurs ont identifié 6 rapports où des résultats de KLAL après blessure chimique oculaire ont été rapportés. Il n’y avait pas d’étude contrôlée randomisée. Les résultats de KLAL de 36 yeux de 33 patients ont été analysés. Une étude sur 7 yeux n’a pas précisé si le suivi des KLAL était spécifique d’une lésion chimique. Le suivi post-opératoire médian pour les 29 autres yeux de 26 patients était de 42 mois (échelle 6.2–114 mois). Parmi ces 29 yeux, 69% (20/29) avaient une MAVC ≥20/200 au dernier rendez-vous de contrôle. 89% de tous les yeux (32/36) ont subi une kératoplastie pénétrante simultanée ou après la KLAL. Les auteurs ont conclu que le nombre d’études où les résultats de KLAL dans des yeux avec sévère lésion chimique analysés était limité et des variabilités ont été observées dans les résultats rapportés. Swapna S Shanbhag et al précisent que la qualité des preuves de l’utilisation de KLAL dans les DCSL des brûlures chimiques sévères était faible. Selon les auteurs, une normalisation et un suivi plus long sont nécessaires pour mieux définir les meilleures pratiques fondées sur des preuves pour envisager une intervention chirurgicale sur la cécité après lésion chimique cornéenne. (sk)

Auteurs : Swapna S Shanbhag, Hajirah N Saeed, Eleftherios I Paschalis, James Chodosh, Correspondance : Dr James Chodosh, Disruptive Technology Laboratory, Massachusetts Eye & Ear, Boston, MA 02114, USA; James_Chodosh@MEEI.HARVARD.EDU, Etude : Keratolimbal allograft for limbal stem cell deficiency after severe corneal chemical injury: a systematic review, Source : Br J Ophthalmol. 2017 Nov 15. pii: bjophthalmol-2017-311249. doi: 10.1136/bjophthalmol-2017-311249. [Epub ahead of print], Web : http://bjo.bmj.com/content/early/2017/11/15/bjophthalmol-2017-311249.long