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STAS plus l’acide zélodronique : une option thérapeutique potentielle dans le traitement du cancer de la prostate localement avancé ?

Newcastle – mechentel news –  Les scientifiques autour de Denham JW de l’école de médicine de l’université de médicine et de santé publique de Newcastle, au département de radiation Oncologique de l’hôpital Calvary Mater Newcastle, en Australie, ont etudié  si 18 mois de suppression androgénique plus radiothérapie, avec ou sans 18 mois d’acide zolédronique, sont plus efficients que 6 mois de supp Un essai ouvert, randomisé, plan factoriel 2 x 2 chez des hommes présentant un cancer de la prostate localement avancé (soit T2a N0 M0 adénocarcinome prostatique avec l’antigène prostatique spécifique  [PSA] ≥10 μg/L et un score de Gleason ≥7, ou tumeurs T2b—4 N0 M0 tumeurs quelle soit le taux de PSA ou le score de Gleason  a été realisé. Les patients  ont été repartis de manière aléatoire par une minimisation générée par ordinateur – stratifié par centre, taux de PSA, stade de la tumeur, score de Gleason, et une stimulation par curiethérapie – à un des quatre groupes à un ration de 1 :1 :1 :1 a été utilisée. Les patients du groupe de contrôle ont été traités par suppression androgénique néoadjuvante avec de la leuropréline (22•5 mg tous les 3 mois, en intramusculaire) pendant 6 mois (court terme) et radiothérapie seule (STAS); cette procédure était soit suivie de 12 autres mois de suppression androgénique avec de la leuropréline (moyen terme ; ITAS), soit suivie de 18 mois d’acide zolédronique (4 mg tous les 3 mois pendant 18 mois, en intraveineuse ; SATS plus acide zolédronique), soit par les deux both (ITAS plus zoledronic acid). Le critère principal était la mortalité par cancer spécifique de la prostate. Cette anlayse représente la premier planificiation  de paramètres d’évaluation oncolologique, 5 ans après le traitement. L’analyse a été réalisée en Intention de Traiter. L’essai a été enregistré avec ClinicalTrials.gov, numéro NCT00193856.
Entre le 20 octobre 2003 et le 15 août 2007, 1071 hommes ont été répartis aléatoirement entre STAS (n=268), STAS plus acide zolédronique (n=268), ITAS (n=268), et ITAS plus acide zolédronique (n=267). La période de suivi médiane a été de 7•4 ans (IQR 6•5—8•4). Les incidences cumulatives de la mortalité par un cancer de la prostate spécifique étaient de 4•1% (95% CI 2•2—7•0) dans le groupe STAS, 7•8% (4•9—11•5) dans le groupe STAS plus acide zélodronique, 7•4% (4•6—11•0) dans le groupe ITAS, et 4•3% (2•3—7•3) dans le groupe ITAS plus acide zélodronique. L’incidence cumulative de mortalité due à toutes causes était de 17•0% (13•0—22•1), 18•9% (14•6—24•2), 19•4% (15•0—24•7), and 13•9% (10•3—18•8), respectivement. Ni la mortalité par un cancer de la prostate spécifique ni la mortalité due à toutes causes n’ont différé entre le groupe de contrôle et les groupes expérimentaux. L’incidence cumulative de la progression du taux de PSA était de 34•2% (28•6—39•9) dans le groupe STAS, 39•6% (33•6—45•5), dans le groupe STAS plus acide zolédronique, 29•2% (23•8—34•8) dans le groupe ITAS et 26•0% (20•8—31•4) dans le groupe ITAS plus acide zélodronique. Comparé à STAS, aucune différence n’a été notée dans la progression du taux de PSA avec ITAS ou STAS plus acide zolédronique ; cependant, ITAS plus acide zolédronique ont réduit la progression de PSA  (sub-hazard ratio [SHR] 0•71, 95% CI 0•53—0•95; p=0•021). L’incidence cumulative d’une progression locale était de 4•1% (2•2—7•0) dans le groupe STAS, 6•1% (3•7—9•5) dans le groupe STAS plus acide zolédronique. Les incidences cumulatives d’une évolution osseuse étaient de 7•5% (4•8—11•1), 14•6% (10•6—19•2), 8•4% (5•5—12•2), et 7•6% (4•8—11•2), respectivement. Comparé à STAS, STAS plus acide zolédronique ont augmenté le risque d’une évolution osseuse (SHR 1•90, 95% CI 1•14—3•17; p=0•012), mais aucune différence n’a été notée avec les deux autres groupes. L’incidence cumulative d’une évolution à long terme était de 14•7% (10•7—19•2) dans le groupe STAS, 17•3% (13•0—22•1) dans le groupe STAS plus acide zolédronique, 14•2% (10•3—18•7) dans le groupe ITAS, and 11•1% (7•6—15•2) dans le groupe ITAS plus acide zélodronique. Comparé à STAS, ITAS plus zélodronique ont réduit la nécessité d’une deuxième intervention thérapeutique (SHR 0•67, 95% CI 0•48—0•95; p=0•024); mais aucune différence n’a été notée avec les deux autres groupes. Une interaction entre les facteurs de l’essai a été enregistrée pour le score de Gleason ; en conséquence, nous avons fait des comparaisons par paires entre tous les groupes. Les analyses post hoc ont suggéré que les réductions dans la progression de PSA et les besoins décroissants d’une seconde intervention thérapeutique avec ITAS plus acide zolédronique ont été limités aux tumeurs avec un score de Gleason de 8—10, et que ITAS était meilleur que STAS pour les tumeurs avec un score de Gleason de 7 et moins. La mortalité à long terme et les scores de qualité de vie n’ont pas été affectés par les 18 mois de suppression androgénique ou l’acide zolédronique. Les auteurs constatent dans leur étude publiée dans le numéro de septembre du journal scientifique BJU Internatonal, que comparé à STAS, ITAS plus l’acide zélodronique a été plus efficient pour le traitement des cancers de la prostate avec un score de Gleason de 8-10, et ITAS seul a été plus efficient pour des tumeurs avec un score de Gleason de 7 et moins. Néanmoins, ces résultats sont basés  sur des donnnées de critères secondaires et des analyses post hoc et doivent être considérées avec précaution. Un suivi à long terme est nécessaire, comme une validation externe de l’interaction entre l’acide zélodronique et le score de Gleason. STAS plus l’acide zélodronique peuvent être avancés comme une option thérapeutique potentielle. 

 

Auteurs : Denham JW1, Nowitz M, Joseph D, Duchesne G, Spry NA, Lamb DS, Matthews J, Turner S, Atkinson C, Tai KH, Gogna NK, Kenny L, Diamond T, Smart R, Rowan D, Moscato P,Vimieiro R, Woodfield R, Lynch K, Delahunt B, Murray J, D'Este C, McElduff P, Steigler A,Kautto A, Ball J., Correspondance : 1School of Medicine and Public Health, University of Newcastle, Radiation Oncology Department, Calvary Mater Newcastle, NSW, Australia., Etude: Impact of androgen suppression and zoledronic acid on bone mineral density and fractures in the Trans-Tasman Radiation Oncology Group (TROG) 03.04 Randomised Androgen Deprivation and Radiotherapy (RADAR) randomized controlled trial for locally advanced prostate cancer., Source: BJU Int. 2014 Sep;114(3):344-53. doi: 10.1111/bju.12497. Epub 2014 Feb 11., Web: http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/bju.12497/abstract;jsessionid=C1558692BE8CAB6D21DA814BD2637B2D.f02t03